Dans l’imaginaire collectif, on pense parfois que la thérapie consiste simplement à « parler à quelqu’un » le temps d’une durée d’une séance. Or, la réalité est bien plus profonde et engageante : la thérapie est un travail commun, une co-construction entre le patient et le psychologue. Chacun y a un rôle crucial à jouer. La qualité de ce lien et l’implication des deux parties sont déterminantes dans le cheminement vers un mieux être.
La thérapie : la relation entre patient et psychologue
Le patient : acteur de sa propre transformation.
Entrer en thérapie, ce n’est pas « aller chercher des réponses chez le psy ». C’est s’engager dans un processus où l’on accepte de se questionner, de revisiter des émotions parfois douloureuses, d’expérimenter de nouvelles façons d’être et de penser. Le patient est un acteur central : son implication, sa régularité, sa capacité à parler franchement mais aussi à faire le lien entre les séances jouent un rôle fondamental.
Cette implication ne s’arrête pas à l’heure passée au cabinet. La thérapie continue après : dans les prises de conscience qui émergent au détour d’une discussion, dans les petits changements de comportement, ou dans la manière de poser un nouveau regard sur soi.
Le psychologue : présent même en dehors du cadre.
De son côté, le psychologue ne « s’éteint » pas entre deux rendez-vous. Même si cela ne se voit pas, son travail dépasse largement le face-à-face thérapeutique. Il réfléchit aux échanges, note des pistes, ajuste sa posture, lit, se documente, parfois s’inquiète pour ses patients. Il est constamment en train d’affiner sa compréhension pour mieux accompagner, en tenant compte de l’unicité de chacun.
Cette attention discrète, parfois invisible, participe pleinement au processus thérapeutique. Le patient n’est jamais « oublié » entre deux séances. Il fait l’objet d’une présence mentale, d’une réflexion éthique et clinique, qui se poursuit même en l’absence.
Une co-construction précieuse.
La thérapie fonctionne quand deux volontés se rencontrent : celle du patient, prête à s’engager, à chercher, à expérimenter. Et celle du psychologue, prêt à écouter, soutenir, ajuster, penser. Il n’y a pas de recette toute faite. C’est une création unique à chaque binôme thérapeutique, nourrie par la sincérité, la confiance et l’investissement mutuel.
Pour conclure …
Une thérapie, ce n’est pas une réparation faite « par » le psychologue, mais un cheminement fait « avec » lui. Plus le patient est impliqué, plus le travail peut aller loin. Et même lorsque le silence s’installe entre deux séances, le lien thérapeutique reste vivant, actif. C’est dans cette relation engagée, à deux voix, que la thérapie devient possible.