Être parent est une aventure extraordinaire, faite de joies, de découvertes, de rires… Mais aussi de fatigue, de doutes et parfois, d’un profond sentiment d’épuisement. Depuis quelques années, un phénomène longtemps passé sous silence émerge en consultation : l’épuisement parental.

Qu’est-ce que l’épuisement parental ?

 

L’épuisement parental, aussi appelé burn-out parental, est un état de fatigue physique, émotionnelle et mentale. Il ne s’agit pas d’une simple fatigue passagère, mais d’un épuisement chronique, qui s’installe progressivement et qui peut profondément affecter la relation au(x) enfant(s), au conjoint, voire à soi-même.

On le distingue du burn-out professionnel car il touche spécifiquement le rôle parental, et peut survenir même chez des parents au foyer.

 

Quels sont les signes à reconnaître ?

 

Voici quelques signes courants de l’épuisement parental :

– Fatigue extrême dès le matin, même après une nuit de sommeil.

– Irritabilité, crises de colère ou larmes fréquentes.

– Sentiment de distance affective avec les enfants (« je les aime, mais je n’en peux plus »).

– Perte de plaisir dans les moments familiaux autrefois appréciés.

– Culpabilité écrasante, parfois mêlée à une impression d’échec en tant que parent.

– Envie de fuir, fantasmes de partir loin ou d’être « libre ».

Ce mal-être n’est pas une preuve d’incompétence ou de manque d’amour, mais bien le signe qu’un seuil critique a été dépassé.

 

Qui est concerné ?

 

Tout le monde peut être concerné !Toutefois, certains facteurs augmentent le risque :

– Charge mentale importante (gestion du foyer, du trvaail, enfants, etc…)

– Pression sociale ou perfectionnisme parental

– Manque de soutien (famille éloignée, parent isolé, peu d’aide du conjoint)

– Enfants ayant des besoins particuliers (troubles neurodéveloppementaux, maladie chronique…)

– Contexte de stress prolongé (pandémie, difficultés économiques, etc.)

 

Que faire quand on se sent dépassé ?

 

L’étape la plus importante est de reconnâitre cet état et se donner le droit d’aller mal. Trop souvent, les parents minimisent leur souffrance ou s’en veulent d’être « faillibles ».

Voici quelques pistes pour amorcer un mieux-être :

– En parler à un professionnel : psychologue, médecin généraliste, thérapeute familiale… Mettre des mots, c’est déjà commencer à guérir !

– Alléger la charge mentale : accepter de déléguer, de faire moins, de revoir des exigences à la baisse.

– Recrée des espaces pour soi : même 15 minutes par jour pour respirer, lire, marcher.

– S’entourer : amis, famille, groupes de soutien parental, associations locales.

– Faire preuve d’auto-compassion ! Il est impossible d’être parfait, être un « parent suffisamment bon », comme le disait Winicott, est déjà précieux.

 

 Pour conclure…

 

L’épuisement parental n’est pas une fatalité, et il peut être soigné. Ce n’est ni une faiblesse, ni un tabou, mais un signal d’alerte que quelque chose doit changer.

Être un bon parent, ce n’est pas se sacrifier jusqu’à se perdre, c’est aussi savoir prendre soin de soi pour pouvoir mieux prendre soin des autres. 

Si vous vous reconnaissez dans cet article, sachez que vous n’êtes pas seul(e), et que de l’aide existe. 

 Si vous souhaitez que je vous accompagne pour prendre soin de vous, vous pouvez cliquer sur un des deux boutons ci-dessous.