L’évitement en thérapie : un phénomène normal et humain.

Il est fréquent, et tout à fait normal, que des personnes en thérapie ressentent une forme d’évitement. Cet évitement peut prendre différentes formes : sauter une séance, éviter certaines sujets, intellectualiser ses émotions ou encore plaisanter pour ne pas « aller trop loin ». Si vous vous reconnaissez là-dedans, sachez une chose essentielle : vous n’êtes pas seul(e), et cela ne veut pas dire que vous faites « mal » votre thérapie.

 

Pourquoi l’évitons-nous ?

 

L’évitement est avant tout une stratégie de protection. Notre psychisme met parfois en place des mécanismes pour nous éviter une douleur perçue comme trop intense ou trop menaçante. Parler de certains sujets, revisiter des blessures anciennes ou mettre des mots sur ce que l’on ressent peut réveiller des émotions enfouies, douloureuses, voire accablantes. L’évitement devient alors une tentative (inconsciente ou non) de régulation émotionnelle.

 

Une défense qui a du sens

 

Plutôt que de voir l’évitement comme un obstacle, il peut être utile de le considérer comme une information précieuse. Il signale quelque chose d’important : un endroit sensible, vulnérable, souvent relié à des expériences significatives. En cela, l’évitement n’est pas une résistance à la thérapie, mais une forme de langage en soi.

En parler, c’est déjà avancer.

 

Il est souvent très aidant de pouvoir nommer cet évitement avec le psychologue. Dire « j’ai du mal à parler de ça », « je sens que je tourne autour du sujet », ou même « je ne veux pas en parler » est déjà un pas thérapeutique. Cela ouvre un espace où l’évitement peut être exploré avec douceur, à votre rythme, sans jugement.

 

Respecter son rythme

 

La thérapie n’est pas une course. Il n’y a pas de bonne vitesse, de sujet obligatoire à aborder tout de suite, ni d’attente de performance. Chaque personne avance à son propre rythme, en fonction de ce qu’elle peut tolérer émotionnellement à un moment donné. L’évitement peut donc être vu non pas comme un blocage, mais comme un indicateur de ce qui est en train de se préparer intérieurement.

 

Pour conclure … accueillir plutôt que forcer.

 

Si vous constatez chez vous des formes d’évitement en thérapie, rappelez-vous qu’il ne s’agit pas d’un échec, mais d’un mouvement psychique naturel. La clé n’est pas de forcer l’ouverture, mais d’accueillir ce mouvement avec bienveillance, dans un cadre sécurisant. La thérapie est processus, et chaque détour fait partie du chemin !

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