Être psychologue veut-il dire n’avoir jamais vécu de moments difficiles ? Eh bien non !
Dans l’imaginaire collectif, un(e) psychologue est souvent perçu(e) comme quelqu’un de solide, de presque inébranlable. Comme si pour accompagner les autres, il fallait n’avoir jamais failli soi-même.
Mais la réalité est tout autre …
En tant que psychologue, j’ai moi-même traversé des périodes difficiles, tout comme mes confrères et consœurs.
J’ai connu l’anxiété, les crises d’angoisse, les moments où tout semble flou, trop lourd, trop vaste…
Et pourtant cela ne m’empêche pas d’être psychologue !
Cela ne m’empêche pas d’être là pour chaque patient, de les écouter, de les accompagner avec sérieux, avec cœur, et dans un cadre professionnel rigoureux.
Je crois profondément qu’avoir connu la souffrance psychique n’affaibli pas dans notre métier. Au contraire, cela permet de développer une écoute plus fine, plus sensible. Cela permet d’apprendre l’humilité. Et surtout, que personne n’est à l’abri, nous avons tous et toutes des périodes plus ou moins faciles. La santé mentale n’est pas un état figé, mais un équilibre que l’on construit.
Je ne parle pas de moi pendant les séances car c’est un espace qui appartient à chacun de mes patients. Mais si je choisis de parler de ma position de psychologue dans cet article, c’est parce que je sais qu’une question peut parfois flotter en silence : « Est-ce qu’il ou elle peut vraiment comprendre ce que je vis ? »
Je sais ce que c’est de se sentir perdu(e) (même si je ne prétends pas tout savoir, ni avoir tout vécu). Je sais que parfois, il faut du courage juste pour venir à un rendez-vous, ou pour dire à voix haute ce que l’on ressent. Et je veux que vous sachiez que vous n’êtes pas seul(e).
Être psychologue ne veut pas dire être parfait(e). Cela veut dire être formé(e), accompagné(e), supervisé(e) et engagé(e) dans un chemin de réflexion constante sur sa pratique mais également sur soi.
Alors si vous avez parfois peur d’être « trop » fragile, « trop » en souffrance, ou de « ne pas y arriver »… sachez que vous faîtes déjà un pas immense en venant en thérapie.
Et sachez que je suis là, avec vous.